Après une période assez pluvieuse, le temps s’est remis au beau depuis plusieurs semaines et invite à de beaux et longs ride en montagne.
Le temps pour moi de vous partager un petit post que je n’avais pas eu le temps d’envoyer, trop occupé à déménager dans mon nouveau chez-moi. Et puis maintenant que le sol a bien séché, c’est rafraîchissant de se replonger dans les rides bien humides et glissants de fin mai.
En ce milieu d’après-midi bien humide, je me suis donc dirigé vers les Aiguilles de Baulmes et le Suchet, jolies montagnes du Jura Vaudois dont les crêtes sont un rêve technique à rouler. Mais pas par temps humide…car la pente y est prononcée et le calcaire est omniprésent sur la partie haute. Je suis donc monté par les Gorges de Covatanne, profitant allègrement du couple du moteur électrique pour franchir la côte assez sévère par endroits, pour me diriger ensuite vers les single trails a priori les moins caillouteux de la zone.
Tant que le sol reste majoritairement boueux, cela reste assez facile avec de bons pneus boue comme les Maxxis Shorty. Dans les passages de type dalle calcaire en montée raide, je me fais par contre assez peur. Le VTT-AE s’y révèle sous son plus mauvais jour : perte d’adhérence brutale, reprise de grip déconcertante et hop ! le vélo cabre comme un bronco sauvage en patinant et en manquant de se retourner et de repartir aussi sec en sens inverse dans la pente… J’essaie de gérer plus finement la poussée sur les pédales mais impossible, le moteur envoie trop de couple dans la chaîne pour le peu de grip disponible. Pourtant j’ai le sentiment d’avoir déjà passé à VTT ce genre de dalle par temps humide, même si il faut reconnaitre que la pente est abominable. Je passe en mode Trail, c’est mieux sans que ce soit suffisant et puis je manque un peu de puissance.
Je repense à l’antipatinage des voitures puissantes pour me rappeler que la gestion ne se fait pas uniquement en coupant la puissance du moteur mais aussi en utilisant les freins pour moduler l’effort. C’est pas super pertinent en termes de consommation… mais le but c’est de monter sur le vélo !
Donc voilà, à l’aide du frein arrière, j’essaie de moduler l’effort à la roue pour passer ces satanées dalles … sans vraiment y arriver. Zéro grip, impassable ! J’ai vraiment tout essayé.
Mais la technique s’est quand même révélée intéressante et efficace pour gérer au mieux le peu d’adhérence, mon index droit affinant son touché au fil de la sortie. J’y trouve aussi une aide très rassurante dans une autre situation pas toujours facile en montée e-VTT: le moment où on arrive sur un obstacle en montée bien technique. En général, en mettant de la force dans les pédales, le moteur envoie tout le couple alors que l’on essaie un geste technique un peu précaire pour lever la roue avant et puis alléger l’arrière. Là, il y deux possibilités : ça passe et c’est juste génial ! Ch’uis tellement une bête !!! Ou bien ça passe pas et le vélo cabre en patinant, le temps que le moteur arrête de tout donner et il y a déjà moyen de se faire bien mal. Genou dans le guidon, bike qui retombe sur soi ou qui envoie dans un rocher, voire qui repart dans la pente en sens inverse… A ce moment-là, je pense plus aux images de la moto trial qui retombe sur son pilote qu’au léger VTT… Gloups ! Sauf si, au moment où on sent que ça va pas passer, on bloque la roue via le frein arrière. Instantanément, l’e-bike redevient un VTT, dont on est le seul maître à bord.
La technique est imparable et génère cette indispensable prise de confiance pour prendre du plaisir et tout oser au guidon d’un engin 4 fois plus léger qu’une moto mais quand même 2 fois plus lourd qu’un VTT, tout en possédant quasiment autant de couple qu’une petite voiture citadine.
Que le sol soit sec ou humide, n’hésitez donc pas à découvrir les vertus du frein arrière en montée technique !
La prochaine fois, je vous parlerai de pneus. Surtout l’arrière …
A plus,
Renaud
(Renaud est à côté de Miks un des deux coureurs Tandem en EWS E-Enduro cette année!)
#feeltheflow #noshortcuts
