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Un vélo électrique qui roule
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6 avril 2022

Rocky Mountain Altitude Powerplay 2022

1ers tests !

Renaud Chantry, notre pilote E-EWS (courses de VTT enduro électrique), nous a fait un compte-rendu de ses premières impressions au guidon du tout nouveau Rocky Mountain Altitude Powerplay 2022.

Bonne lecture!

« La semaine dernière, le carton tant attendu est arrivé…avec à l’intérieur ma bête de course pour la saison 2022: le Rocky Mountain Altitude Powerplay C90 Rally Edition !

Déballage du carton et première belle surprise

L’examen des composants techniques, au fur et à mesure du déballage du carton, ne laisse planer aucun doute sur l’orientation du bike, le ride full gaz… Pour la toute première fois en 25 ans de compétition, je n’ai aucun composant à changer sur un vélo neuf : l’ergonomie est parfaite au niveau du poste de pilotage, les suspensions FOX factory sont les meilleures disponibles sur le marché, les pneus Maxxis renforcés et en gomme tendre sont parfaitement adaptés à la compétition et déjà montés avec un insert CushCore anti-crevaison, les roues Race Face semblent costaudes et légères, les freins XT 4 pistons sont parmi les meilleurs disponibles et la transmission XT 12 v est fiable et performante. Même la selle est racée et confortable !

En plus, ce bike est beau à tomber, et la finition de la peinture comme l’intégration de la console Jumbotron dans le cadre sont parfaites.

Pendant que la batterie termine sa charge, je passe quelques minutes à régler les suspensions en partant des recommandations FOX. Puis je règle les pressions des pneus… et je pourrais prendre le départ d’une Enduro World Series, il n’y a strictement rien à changer ! Alors, certes, compte-tenu du prix de vente de 12’500 CHF, les attentes étaient hautes, mais l’examen statique me rend extatique !

C’est parti direct pour le premier tour!

Vite, je pars rouler pour faire un 1er test dans les environs de Belmont. Le moteur semble très puissant, mais sur la route, j’entends la chaîne gronder un peu plus que ne le ferait un bike équipé avec le moteur Bosch. Dès le 1er single raide en montée, je tombe sous le charme de ce moteur tellement naturel, qui obéit avec la plus grande nuance à la moindre impulsion sur les pédales, avec une force démoniaque et subtile à la fois. Je roule facilement 2-3 km/h plus vite qu’avec mon Scott eRide Ransom 910 avec moteur Bosch dans la partie la plus raide. Je note également l’absence du sifflement électrique habituel des e-bikes.

Dès le retour sur single, je retombe sous le charme : quelle finesse dans l’assistance ! Je tente le franchissement de tous les obstacles, choisissant intuitivement la trajectoire la plus improbable, en diminuant la cadence jusqu’à l’arrêt pour reprendre le pédalage de manière douce, pour éviter tout patinage, en sentant ce moteur qui vient m’assister comme s’il était un prolongement de moi-même…

Une véritable expérience méta-physique !

Comment ce bout de carbone, de métal et d’électronique, aussi beau et sexy soit-il, peut-il comprendre aussi intimement mes moindres intentions de pilotage ?? Perdu dans mes pensées, une première descente s’offre à nous pour poursuivre la lune de miel : le bike est vraiment très maniable, et ne demande aucune période de prise en main, tant il est sain et naturel. Pour un e-bike, c’est une sensation unique, assez différente de mes 3 précédents VTT électriques.

Immédiatement, je me mets à attaquer très fort, sans ressentir de prise de risque tant le bike se cale sur sa trajectoire et répond instantanément aux changements d’angle. L’impression de facilité est partout, et ça va très très vite… Je le saurai ensuite, j’ai égalé immédiatement mon record sur ce parcours. C’est assez fou sur un bike que je roule pour la première fois!

Réglage du système Ride 4

La limite vient peut-être du boîtier de pédalier, qui me semble un peu trop bas sur la position « 1/Slack » du système d’ajustement Ride 4. Je passe sur la position la plus relevée (4/Steep) (1 vis à retirer et 2 coupelles à inverser sur l’ancrage de l’amortisseur) et les bénéfices sont immédiats : le bike cabre de manière parfaitement contrôlable, reste scotché sur sa trajectoire en virages et les manivelles ne touchent plus le sol.

Le reste de la sortie, j’ai continué à accélérer le rythme, tant en montée qu’en descente. Sur le mode d’assistance le plus fort, un effet proche de l’ »extended boost » du moteur Bosch se fait sentir : je peux faire un micro arrêt de pédalage sur un passage technique en montée tout en bénéficiant d’un court moment d’assistance, c’est juste parfait et inattendu car je m’étais préparé à ne plus bénéficier de ce petit plus propre au moteur Bosch. Je n’ai pas ressenti l’effet sur les autres modes d’assistance.

Force du moteur incroyable

La patate du moteur Rocky Dyname 4.0 en montée est vraiment supérieure au Bosch, en tout cas sur ce type de bike de 24kg typé enduro et pour mon poids de 90kg tout équipé. Son couple quasiment 20% supérieur se fait clairement sentir (108Nm contre 85Nm pour le moteur Bosch), et je pense aux montées raides des spéciales en compétition e-EWS, dans lesquelles je me sentais désavantagé par mon poids avec le moteur Bosch, qui semblait parfois peiner tout en étant moins subtil dans les passages délicats.

Au moment de prendre la direction du retour, le retour sur terre est brutal : je casse la chaîne sur un changement de vitesses un peu tardif. Sans maillon rapide, je ne suis pas arrivé à la réparer correctement et j’ai dû démonter le petit cache sur le côté droit du moteur pour la retirer des différents galets de guidage. Le retour à la maison s’est donc fait en roue libre… Depuis, je l’ai remplacée par une Eagle 12v, en suivant les instructions de re-calibration sur l’écran du Jumbotron (hyper facile et rapide) et n’ai plus eu le moindre problème. Sans doute juste manqué de chance…

Batterie 720Wh

L’autonomie semble être devenue un point fort du nouveau Rocky en 720 Wh. Logiquement, elle me semble supérieure à celle du Bosch en 625 Wh, de l’ordre de 15% environ (comparaison Rocky Trail + par rapport au mode Bosch eMTB), pour atteindre environ 1500m de D+. Avec la puissance et la force naturelle supérieure du moteur, c’est un véritable exploit.

Logiquement, le mode d’assistance le plus puissant, vraiment plus rapide que la concurrence (en série en tout cas), entraîne une consommation vraisemblablement plus importante que sur le Bosch. La capacité supérieure de la batterie compense ce surplus de consommation et on arrive à une autonomie comparable: autour de 1200 m de D+ pour mes 90kg, avec les pneus en gomme tendre et les Cush Core intégrés.

A noter, pour la compétition et l’entretien, que la batterie principale est enfin facilement amovible (2 vis à retirer).

Modes réglables, directement via le display Jumbotron

L’autre avantage est que les différents modes sont réglables (directement sur le display Jumbotron) et que le couple du moteur reste bien présent, même sur les modes les plus faibles. En restant en Trail et Eco, l’autonomie peut alors augmenter fortement et dépasser sans problème les 2000, voire 2500 m de D+ . En comparaison, le mode Eco du moteur Bosch est vraiment un mode de dépanne pour arriver à finir une sortie un peu trop longue. Il n’est guère utilisable en montée raide et technique.

Overtimepack: +330Wh fixés sur le cadre

J’ai également testé le Overtime Pack de 330 Wh. Le système est bien pensé au niveau de l’attache sur le cadre et quasiment insensible au niveau du feeling sur le bike. L’autonomie additionnelle est de 45% environ, le pack agissant comme un chargeur de la batterie principale. L’autonomie en enduro très rapide atteint alors 1900m de D+ MINIMUM !!! Et approche les 3000 m de d+ en gérant un peu. C’est juste parfait et tellement mieux que de transporter une batterie dans le sac à dos.

Alors, au final, à qui se destine ce Rocky Mountain ?

Eh bien, sa cible avouée est le compétiteur et elle est 100% atteinte. Le bike présente de série un niveau de performance global (descente comme montée) suffisant pour être compétitif avec les bikes préparés spécifiquement pour la compétition au plus haut niveau.

La facilité de prise en main, le comportement ultra intuitif et naturel en font aussi un merveilleux bike pour une pratique loisir exigeante. Le côté pataud voire camion de certains e-bikes concurrents, qui demandent une longue période de réglages et d’adaptation pour se sentir à l’aise, est totalement absent et permet d’envisager une réelle progression à son guidon.

Lire aussi: Nouveaux Rocky Mountain Powerplay 2022: une nouvelle évolution!

Confiance et plaisir

Cet e-bike génère vraiment de la confiance et un plaisir hors norme. Il demande aussi à revoir quelques habitudes au niveau pratique : la connectique de la batterie et du chargeur est un peu moins intuitive que sur le système Bosch, notamment. Le feeling initial du moteur lors d’un essai sur route (léger grondement) passe vite inaperçu en tout terrain, confirmant ce feeling de machine exceptionnelle ressenti à son guidon. Un peu à la manière d’une iconique marque italienne de bolides rouges … »

 

 

4 questions pour bien comprendre le sujet!

  • Comment s’appelle le supplément de batterie disponible pour les Rocky Mountain Powerplay ?
  • Combien de Nm développe le moteur Rocky Mountain Dyname 4.0 ?
  • Ce moteur fonctionne particulièrement bien en cadence de pédalage basse: vrai ou faux ?
  • Question subsidiaire: comment s’appelle notre pilote ?